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Il y a dix ans, Olivier Meys réalisait « Le printemps oublié » , enregistré à Pékin 20 ans après la révolte des étudiants massacrés en juin 1989 sur la place Tienanmen. Aujourd’hui s’il devait envisager le même sujet, 30 ans après la révolte menée par les étudiants, Olivier qui vit aujourd’hui à Pékin nous écrit ceci : « Si le reportage devait se tourner aujourd'hui, nous tomberions dans le même trou de mémoire que celui dans lequel je suis tombé il y a dix ans. Le souvenir de ce printemps de révolte s'est évanoui sous la censure et l'auto censure. Les jeunes qui ont vingt ans aujourd'hui me semblent, dans leur immense majorité, très loin des aspirations démocratiques de leurs aînés. Le monde a changé, dirait on, et la Chine aussi. En reprenant le pouvoir en main après l'écrasement du mouvement de 89, le gouvernement chinois a passé un deal avec la jeune génération qui s'était soulevée. Il leur a dit : « nous allons accélérer la libéralisation de la société, les moeurs, les arts et surtout l'économie. Vous pouvez faire ce que vous voulez, devenir riche, mais ne vous occupez plus de politique, jamais, c'est notre domaine réservé. « Ce "deal" fonctionne à merveille... Le printemps oublié d’Olivier Meys Une émission de Pascale Tison