Le père Dominique Pire, prix Nobel de la Paix il y a 60 ans Le Père Dominique Pire, Prix Nobel de la Paix 1958, vivait au couvent dominicain de La Sarte à Huy. Homme de Meuse, né à Dinant d’un père instituteur sévère et d’une mère à qui il aurait volontiers accordé le Nobel de la Paix, le père Pire a 4 ans en 1914 quand il fuit Dinant et l’avancée allemande. Il quitte Dinant en barque sur la Meuse quand son grand-père reste sur la berge ; ils ne se reverront plus. Est-ce à cause de ce souvenir traumatique que, plus tard, après la deuxième guerre mondiale, il sera bouleversé par le sort des migrants, chassés de leur pays d’origine par le rideau de fer qui ravage leur pays ? En 1949, il fonde les premiers homes en Belgique destinés à en accueillir certains ; puis il fondera plusieurs villages européens en Allemagne et en Autriche ; le montant de son prix Nobel ira à la fondation de son dernier village européen, baptisé le village Anne Franck. A l’ouverture du village, en Allemagne, le père d’Anne Franck viendra avec de la terre du camp de Bergen-Belsen, enfermée dans une brique, cette première brique du village Anne Franck. Portrait d’un homme hors du commun. Réalisation : Pascale Tison
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