Michèle Cédric reçoit Arletty pour le livre ‘Arletty’, écrit par Philippe Ariotti et Philippe D’Hugues, paru chez Henri Veyrier en 1990. Arletty s’y décrit comme une contemplative, proche de la nature, amoureuse des livres. Elle n’a jamais été intéressée par l’argent, qui est fait …pour être dépensé ! Elle a refusé des pièces et des films jusqu’à ce qu’elle ait besoin d’argent, laissant passer ainsi des occasions intéressantes. A la libération de 1918, elle devient mannequin sous le nom d’Arlette selon un personnage de roman de Maupassant (elle s’appelait en fait Léonie), c’était un métier très à la mode et elle avait la silhouette idéale. Elle passe ensuite par le cabaret. Puis elle devient actrice mais sans vocation, plutôt comme une gageure, elle s'est toujours sentie marginale dans ce milieu. Arletty, célébrité du boulevard alors à son âge d'or, aux rôles les plus sublimes du cinéma français : qui aurait osé lui prédire qu'elle serait vingt ans plus tard l'immortelle Garance des Enfants du Paradis, la troublante Dominique des Visiteurs du Soir ? Arletty, quelques répliques, une voix, un ton inimitable du cinéma français.
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