Les travaux des étudiantes de l’Insas sont à l’honneur dans Ces lieux nous parlent. Siham Hinawi nous emmène dans une histoire de famille quand elle est tissée des souvenirs que les uns ont des autres. Mémoire fragile, récit revu et corrigé, occasion de réentendre encore une fois des morceaux de soi-même saisis dans le prisme de l’autre. Marion Barthès est allée enregistrer une séance de Shibari. Le mot shibari signifiant "attaché, lié", utilisé au Japon pour décrire l'art de ficeler les colis, est devenu l'appellation la plus courante, dans les années 1990, en Occident, pour désigner l'art du bondage kinbaku. Le shibari est un art ancestral japonais. Il consiste à suspendre dans les airs et attacher des personnes généralement nues à l'aide d'une ou plusieurs cordes. Mais beaucoup considèrent le shibari comme une pratique artistique et spirituelle où l'homme communique avec son modèle, qu'il s'agisse d'une jeune femme nue ou d'un arbre centenaire. Apparenté, à l'origine, aux arts martiaux, le ligotage ou "kinbaku" est initialement une méthode de torture dont les techniques diffèrent selon le rang du prisonnier. Quant à Sophie Halpérin, elle a réalisé une pièce poétique sur la voix. Obsession d’une voix aimée et disparue et cours de chant chez Elise Gäbele scandent cette recherche de l’intime qu’est le grain de la voix.
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