Boris Cyrulnik, Ivres paradis, bonheurs héroïques Dans son livre « Ivres paradis, bonheurs héroïques » publié chez Odile Jacob, Boris Cyrulnik n’emploie pas le mot «victime», il emploie les mots «cabossé» ou «blessé». Contre les blessures que le psychiatre a lui-même endurées enfant, le héros va venir prendre sa place et redorer le blason abimé de la vie. Chacun de nous a besoin de héros pour vivre, l’enfant pour se construire, l’adulte pour se réparer. Les héros nous apportent l’espoir, le rêve, la force. Mais les faux héros, attiseurs de violence et de haine, sont les pourvoyeurs du pire. Ceux qui se disent «révolutionnaires» ou «bras armé de Dieu», Boris Cyrulnik les appelle les gogos de l’islam, ils ne sont que des pantins déculturés. Que le cerveau soit altéré par une maladie ou par un appauvrissement du milieu culturel, les effets relationnels sont les mêmes. Le pervers est celui pour qui l’autre n’existe plus, l’étape infantile normale de la perversion a ceci de particulier qu’elle peut se reproduire … à n’importe quel âge. Un livre tonique de mise en garde contre les mécanismes inconscients qui charpentent les faux héros. Pascale Tison
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