L’ islam sur le divan, troisième partie Alger, du trauma au déni : à quand la décolonisation de l’esprit ? Une série de Seham Boutata, réalisée par Alexandra Longuet S’il est admis que la psychiatrie a toute sa place aujourd’hui en Algérie, le milieu psychanalytique et les rares thérapeutes peinent à faire exister cette discipline au sein d’une société fragmentée, qui cherche son identité entre tradition, religion et modernité. L’Algérie est un pays jeune qui porte les séquelles d’une histoire coloniale douloureuse mais aussi de la décennie noire. L’avènement des islamistes, le terrorisme, la censure ont provoqué l’atomisation de la société intellectuelle. Et s’il est admis que la psychiatrie a toute sa place aujourd’hui en Algérie, le milieu psychanalytique et les rares thérapeutes peinent à faire exister cette discipline au sein d’une société fragmentée, qui cherche son identité entre tradition, religion et modernité. En effet, les croyances traditionnelles font partie de la vie quotidienne des algériens. Ils se rendent régulièrement en pèlerinage dans des mausolées, les zaouias, pour y chercher des réponses et du réconfort. Mais alors quel est le rôle des talebs présents dans ces lieux ? Trouvent-ils plus de crédit que les psychanalystes auprès du peuple ?
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