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Le 8 septembre 1941 commençait le siège de Leningrad. Olga Berggolts fut la voix poétique et radiophonique du siège, tombée en disgrâce à partir des années 1950 jusqu’à sa mort en 1975. Sa voix dérangeait après-guerre, elle s’est tue. Ses vers sont pourtant, clandestinement presque, passés à la postérité : personne n’est oublié et rien n’est oublié. Chacun peut les citer de mémoire sans forcément en connaître l’auteure. À l’heure où paraît pour la première fois le journal non censuré de la poétesse, Marie Chartron et Anouschka Trocker ont collecté à Saint-Pétersbourg et Oulianovsk des témoignages, des sons et des archives pour explorer cette mémoire vivante et sa transmission aujourd’hui.